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  • Writer's pictureYéji-Lun D.

Revanche morcelée

Lectures des bords ensevelis,
Percutés par les pluriels heureux.

Les pluies ont attaqué les ramures nerveuses.

Occasions et opportunités marquées du sceau de l’horizon.
Lustre parachuté sur les stèles ciselées d’hésitations.
Champs bégayant.

L’envie s’ordonne en l’absence du pouvoir
Jugule les coutumes grossières et aphones.
Distance mutique entre la bête et le barbare

Brûlé et marchandé,
Le cœur épris de neurasthénie,
Chante des oraisons heurtées, mitraillées, renversées.
La saison des roches sédimente son antre,
Quand en son sein perdure la confusion du plus offrant, du plus effrayant.

Parties en archipelles et morcelées en infimes baisers brisés,
Les lagunes d’asphalte s’évadent dans les ombres de la guerre.

Raison d’état
sans retour au rivage.
Nager, toujours nager.
La nuque douloureuse et les mains baisées
de crevasses

Il n’est plus temps de broder les abords
Ni de recoudre sous les territoires,
Percaline d’arguties et de romances concupiscentes.

Les pleurs des visages couronnés lavent en vain les quêtes regretées
Que l'œil hagard et l’espoir torve n’ont pas su ou pas pu éconduir.
Les messages se précipitent, insensés,
En ricochet sur la surface de l’attente.

Encore, et peut-être au-delà,
Les rêveries de fuites font écho au rire nonchalant des âmes perdantes
Alanguies sur les civières.

Les eaux montent, crachent les peurs enfantées dans le limon
Et redistribuent la gloire d’antan.
Hontes effrontées qui bouillent et falsifient jusqu’à la rouille
Les multitudes civiles

Les orchestres chantent les lointains
Les loups hument les viols du chœur.
“Ne vous séparez pas ; restez groupés”.

Au loin, très loin, tu défais les noeuds dans le creux de mon dos,
Tes doigts comme des araignées laborieuses mais confuses qui s'ébattent
Sur les larges feuilles innervées du soir,
Mon cœur bondit dans ma gorge et atteind l’épiderme vaporeux
Et humide qui semble t’appeler.

Attristé, corrompus, bardés de regrets,
Mal-aimant peut-être même,
Quelle chaîne de montage
Quelle démontagnes
Continuent tes rêves de Babel ?

Livres retournés et ordures amassées.
Le duel déséquilibré des non-dits.

Mais encore, mémoire immédiate.
Le corps heureux
Bondissant comme un enfant.

Rictus embarrassé ou sourire complice ?
Plongé dans ciel de suc et de parfum,
Quand l’instant domine les heures.
Heurté mais comblé,
Les lèvres retroussées,
Les jambes repliées,
Mais les bras ouverts,
Dos au sol.
Genoux aux oreilles.
Ouvrir l’éternité.

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