Retourné

Les nuées de premières minutes obscures,

En marge des ruines, entre sacs éventrés

Et bâches de chairs tendues,

Soulèvent le repoussoir des heures.

Au fond des limons

Des déjections en lignes pures,

Abrutissent l'air évidé,

Disséminé par les vents aguicheurs,

Au bord des regards perdus.

Territoires aberrés par des hommes vides

Qui brandissent leur délitement cérébral.

En parangon de vulgarité crasse.

Médiocrité récurrente et arrogante

Lovée dans de jolies scénettes de guerre.

Lundis médians. Poings arbitraires,

Langues absentes. Larmes sèches,

Dévalent la fresque des vitraux,

Cataractes de corps repus de sueur, enivrés à l’automne de la raison.

Quand les dispositions prises s’étalent

En traînées d’excréments sur l’asphalte,

Ramassées en conditions de fiel,

L'arbitre des grands soirs renverse son silence,

Et ses mains agitent mes doutes en guise de rappel.

Rapide tour de piste avant que ne reviennent les morsures du Nord.

Larges pendules exposées aux sens contraires.

Le temps remonte dans les entrailles

Et explose au crâne des plus courageux,

Des plus téméraires et des plus fourbes.

La nuit tombée, je chausse mes rancœurs,

Chevauche les âmes barbares

Et pille les rêves des uns et des autres.

Je me gave de vins de bonne augure,

D’alcools aux feux auréolés de gloire,

Liqueur de cris nocturnes.

Maîtres incipides de l’humiliation vomie

Harceleurs jadis puissants,

Urine du temps.

Pas de rédemption. Pas de pardon.

Je n’avais de missives que foraines

J’ai segmenté ma bile de bouc,

Haine pailletée attirée dans mes filets de nudité,

J’aurais au moins le désir de revivre.