Au retrait

au retrait des minuscules gouttes de vide comme une rosée de doute posée sur le cœur douce absence froide comme les lendemains de drame mes doigts hagards cherchent dans les recoins des dimanches gris la terreur du vide qui terrasse la langue et défait le palais les dents comme suspendues j'éructe et ma gorge s’étouffe à l’idée de ton nom entrave doucereuse somptueuse aguicheuse entrave coincée sous les pierres ardentes majesté de colère et de déraison visiteuse des dernières exclamations déposées aux pieds d’une réflexion gauche désinvolte déjection irrespectueuse créatrice évolution transitoire en circonvolution à rebours flanquée d’espaces ornières de larmes sèches où se meuvent beautés infantiles les vapeurs bleues rouges vertes jaunes noires des humeurs carnacières oranges vertes blanches grises et mauve en dégradés en valeurs par points lueurs alanguies bientôt muettes avant d'être envisagées aperçues derrière un rêve au fond d’un désir à croupir ou s’épanouir promesses de fleurs rêves grimpants et odeurs d’espaces refluant regain assoiffés d’enculation fornication qui articule finalement les baisers de déraisons à la passion casus belli quelle qu’elle soit liberum jus ad bellum telle qu’elle est justum bellum tel quel na lingui yo est ce que olingui ngai vraiment pareillement reciproquement bellum amoris corps et entrechoc des sexes sondent forcent avalent s’engloutissent nalingui komela yo splendides tendresses mela ngaye lia ngaye avalées dans mille orifices lointains écartelés dans la clareté des super novas mariées aux trous noirs entre le cœur et la tête retrait des remords perclus reclus ou inclus au soir retrait quand le soleil tarde retrait quand la paix s’étreint quand on peut encore lui baiser le pied chaud et fiévreux retrait chaparder quelques rêves retrait s’allonger tout contre kosepela kokembela kowulama amant de quelques heures retrait feuille en miettes taquinée par le vent retrait le jour venu retrait par dessus la flamme avant de partir je me rappellerai de ces soleils en retrait de loin en loin mais pas si loin